Une surprise attendait mardi soir les coureurs de l’équipe d’Alsace rentrés du 23e Tour du Burkina-Faso. Ils se sont tous retrouvés à Eckwersheim, pour une soirée tartes flambées.

« Nous avons souhaité fêter nos héros au terme de leur épopée. C’est cela aussi, l’ambiance au club, » souligne Julien Bornert, le président du VC Eckwersheim, à l’origine de l’initiative. Un rendez-vous apprécié, avant que chacun ne se replonge dans ses occupations professionnelles. Car le groupe de dix personnes (six coureurs et l’encadrement) est membre de l’association « Vélos pour le Faso » présidée par François Orsat et chacun avait pris 12-13 jours sur ses congés annuels. Dix étapes, 1285 km, une moyenne générale de 41,747 km/h, ce Tour n’avait rien d’une expédition touristique. Les coureurs alsaciens ont goûté aux joies de la victoire, en s’adjugeant deux étapes. Pour leur directeur sportif Christian Amann, l’attente fut longue. « D’habitude, avec Mickaël Schnell, nous remportons la 2e étape, raconte-t-il. Le coureur était certes ce jour-là dans l’échappée, mais lors du sprint, il déchausse. Jean-Noël Wolf a trouvé l’ouverture (7e étape, à Ziniaré) et Julien Tomasi a enchaîné le lendemain à Tenkogodo. Nous avons été sanctionnés assez bizarrement, lorsque le dernier jour, Tomasi s’imposa au sprint à Ouagadougou. Une soi-disante faute de Jean-Noël Wolf, qui aurait gêné des adversaires, a entraîné le déclassement de Julien. » « Ce Tour, l’association « Vélos pour le Faso » le prépare depuis un an. Nous avions des objectifs – humanitaires et sportifs – et il n’était pas question de céder des succès d’étapes, comme on nous l’a demandé ! Les prix gagnés par nos coureurs sont reversés à l’association et profitent donc, indirectement, à la population locale. »

Des histoires à raconter

Douzième pour sa 2e participation, Julien Tomasi a apprécié. « Je tiens à souligner notre esprit d’équipe. Je m’étais bien préparé, en ayant effectué 1 000 km en six jours, avec aussi des séances derrière le scooter de Jacques Raugel. Lorsqu’on se rend compte de la pauvreté au Burkina-Faso, cela nous aide à relativiser tout le reste. » Quinzième pour sa 2e participation, Jean-Noël Wolf (8e en 2005) visait le classement général. « Dès le voyage en avion, j’ai été victime d’un malaise vagal. J’avais gagné une étape en 2005, mais mon succès a déplu à certains. Cela fait un an qu’on cherche des sponsors et c’était vital pour notre équipe. » Mickaël Schnell (21e) en était à sa 3e participation : « C’est la première fois que j’y ai connu la pluie. Surtout lors de la 2e étape, une averse torrentielle nous empêchait de voir à 20 m devant nous. D’habitude, je ramène une victoire ; cette fois-ci, je n’ai pas eu cette réussite. » Jérôme Amann (22e) était le plus expérimenté, avec sa 4e participation. « On est retombé à une qualité d’organisation qui fut celle de 2003, avec des conditions sanitaires parfois médiocres, estime-t-il. Ce fut sidérant avec les cochons, chèvres, moutons, vaches et chiens qui traversaient la route, provoquant des chutes. Mon regret est de m’être relevé lors du dernier sprint. » Qu’a retenu le néophyte Julien Navarro (45e) ? « La chaleur – on consommait au moins deux bidons par heure de course – et les longues lignes droites, avec des revêtements granuleux. J’ai tenté d’être actif, en me plaçant dans les trois bonnes échappées des trois premiers jours. J’avais pris d’entrée un coup de chaud, qui m’a valu frissons et crampes. » Les six coureurs ont rallié Ouagadougou, à l’image du courageux Loïc Cavalier (52e) venu pour la 3e fois. « Les deux dernières étapes, j’ai pédalé en tenant le guidon d’une main. J’avais chuté et j’ignorais que j’avais une fracture du scaphoïde. Le dernier jour, j’ai même sauvé Julien Navarro de l’abandon, en le poussant avec ma main accidentée : il était sans force, car il n’avait plus mangé depuis un jour et était malade. » Répartis dans les clubs de Vendenheim, Eckwersheim et la Pédale d’Alsace, les six héros du Faso se retrouveront pour d’autres soirées, en toute intimité. A l’exception sans doute de Jérôme Amann, qui s’apprête à aller travailler à Shangaï comme ingénieur en développement de nouveaux produits. Julien Tomasi s’habillera durant l’inter-saison de la tenue de son nouveau club, la Pédale d’Alsace (qui se renforce aussi avec la signature de K. Houlné). Les amitiés nouées durant ces dix jours resteront réelles. Le Tour du Faso n’est pas une course comme les autres. Il donne des idées à Hubert Schlick, directeur sportif de la Pédale d’Alsace, qui envisage d’emmener son équipe au Tour de Tunisie.

Rédigé par DNA.fr

Une surprise attendait mardi soir les coureurs de l’équipe d’Alsace rentrés du 23e Tour du Burkina-Faso. Ils se sont tous retrouvés à Eckwersheim, pour une soirée tartes flambées.

« Nous avons souhaité fêter nos héros au terme de leur épopée. C’est cela aussi, l’ambiance au club, » souligne Julien Bornert, le président du VC Eckwersheim, à l’origine de l’initiative. Un rendez-vous apprécié, avant que chacun ne se replonge dans ses occupations professionnelles. Car le groupe de dix personnes (six coureurs et l’encadrement) est membre de l’association « Vélos pour le Faso » présidée par François Orsat et chacun avait pris 12-13 jours sur ses congés annuels. Dix étapes, 1285 km, une moyenne générale de 41,747 km/h, ce Tour n’avait rien d’une expédition touristique. Les coureurs alsaciens ont goûté aux joies de la victoire, en s’adjugeant deux étapes. Pour leur directeur sportif Christian Amann, l’attente fut longue. « D’habitude, avec Mickaël Schnell, nous remportons la 2e étape, raconte-t-il. Le coureur était certes ce jour-là dans l’échappée, mais lors du sprint, il déchausse. Jean-Noël Wolf a trouvé l’ouverture (7e étape, à Ziniaré) et Julien Tomasi a enchaîné le lendemain à Tenkogodo. Nous avons été sanctionnés assez bizarrement, lorsque le dernier jour, Tomasi s’imposa au sprint à Ouagadougou. Une soi-disante faute de Jean-Noël Wolf, qui aurait gêné des adversaires, a entraîné le déclassement de Julien. » « Ce Tour, l’association « Vélos pour le Faso » le prépare depuis un an. Nous avions des objectifs – humanitaires et sportifs – et il n’était pas question de céder des succès d’étapes, comme on nous l’a demandé ! Les prix gagnés par nos coureurs sont reversés à l’association et profitent donc, indirectement, à la population locale. »

Des histoires à raconter

Douzième pour sa 2e participation, Julien Tomasi a apprécié. « Je tiens à souligner notre esprit d’équipe. Je m’étais bien préparé, en ayant effectué 1 000 km en six jours, avec aussi des séances derrière le scooter de Jacques Raugel. Lorsqu’on se rend compte de la pauvreté au Burkina-Faso, cela nous aide à relativiser tout le reste. » Quinzième pour sa 2e participation, Jean-Noël Wolf (8e en 2005) visait le classement général. « Dès le voyage en avion, j’ai été victime d’un malaise vagal. J’avais gagné une étape en 2005, mais mon succès a déplu à certains. Cela fait un an qu’on cherche des sponsors et c’était vital pour notre équipe. » Mickaël Schnell (21e) en était à sa 3e participation : « C’est la première fois que j’y ai connu la pluie. Surtout lors de la 2e étape, une averse torrentielle nous empêchait de voir à 20 m devant nous. D’habitude, je ramène une victoire ; cette fois-ci, je n’ai pas eu cette réussite. » Jérôme Amann (22e) était le plus expérimenté, avec sa 4e participation. « On est retombé à une qualité d’organisation qui fut celle de 2003, avec des conditions sanitaires parfois médiocres, estime-t-il. Ce fut sidérant avec les cochons, chèvres, moutons, vaches et chiens qui traversaient la route, provoquant des chutes. Mon regret est de m’être relevé lors du dernier sprint. » Qu’a retenu le néophyte Julien Navarro (45e) ? « La chaleur – on consommait au moins deux bidons par heure de course – et les longues lignes droites, avec des revêtements granuleux. J’ai tenté d’être actif, en me plaçant dans les trois bonnes échappées des trois premiers jours. J’avais pris d’entrée un coup de chaud, qui m’a valu frissons et crampes. » Les six coureurs ont rallié Ouagadougou, à l’image du courageux Loïc Cavalier (52e) venu pour la 3e fois. « Les deux dernières étapes, j’ai pédalé en tenant le guidon d’une main. J’avais chuté et j’ignorais que j’avais une fracture du scaphoïde. Le dernier jour, j’ai même sauvé Julien Navarro de l’abandon, en le poussant avec ma main accidentée : il était sans force, car il n’avait plus mangé depuis un jour et était malade. » Répartis dans les clubs de Vendenheim, Eckwersheim et la Pédale d’Alsace, les six héros du Faso se retrouveront pour d’autres soirées, en toute intimité. A l’exception sans doute de Jérôme Amann, qui s’apprête à aller travailler à Shangaï comme ingénieur en développement de nouveaux produits. Julien Tomasi s’habillera durant l’inter-saison de la tenue de son nouveau club, la Pédale d’Alsace (qui se renforce aussi avec la signature de K. Houlné). Les amitiés nouées durant ces dix jours resteront réelles. Le Tour du Faso n’est pas une course comme les autres. Il donne des idées à Hubert Schlick, directeur sportif de la Pédale d’Alsace, qui envisage d’emmener son équipe au Tour de Tunisie.

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